Au fond, tout part d’une incompréhension face au monde, du sentiment d’une fracture, d’une faille que rien ne viendra combler, 

(...)

d’une volonté de comprendre, de mettre en forme(s) ces fragments - du monde, de moments, de peau, de moi, … - que je recueille, en vue de les relier, y chercher une sensation de cohérence, un ordre dont je sais qu’il est illusoire, tout en étant persuadé que quelque chose se dit, du réel, de mon rapport au monde et aux autres, à travers les figures dessinées par ces points-images, reliés. 


Oh le plus grand péril

Dans cette série, j’essaie d’explorer mon rapport à la mort ; de retrouver comment elle s’inscrit, presque malgré moi, dans un quotidien, dans les choses vues, soit, une manière de l’apprivoiser. Est-elle là, ou est-elle uniquement dans mon regard ? 

Retour à la question plus fondamentale de mon rapport au monde, de la tension entre ce que je crée du monde et de ce qui y est déjà donné, qui est là mais toujours inaccessible. 

Je mets en regards des clichés de moi en noir et blanc, déjà m’effaçant (ou m’évadant ?) dans le mouvement, avec, issus de moi et pourtant vivant leur vie indépendante, des fragments colorés du monde où toujours la mort rôde. Va-et-vient entre ma présence, dans le monde, le regard et la distance, et déjà toujours présente, comme actualisée mon absence. Parce qu’un jour je n’y serai plus, ou que je n’y suis encore que par la grâce des contingences.

Oh le plus grand péril,  exposition collective «Documents», Galerie 22.05,  semaine professionnelle des Rencontres, 03.07 au 08.07.2023, Arles.

  • 2 tirages 15x15cm et 10 tirages 20x20cm, papier Bamboo Hahnemülhe 290g contrecollés sur dibond, Picto
  • 10 autoportraits à feuilleter, allant du gris au rouge, papier recyclé 80g, Arles Imprim’
  • Papier peint intissé découpé en bandes 200x110cm, Picto
  • Années de prise de vue : 2017 - 2022 - Année de production : 2023

Scénographie : Severine Gay Degrendele

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